Principalement venus d’Afrique de l’Est et du Congo, c’est
au total plus de 600 demandeurs d’asile qui occupent Dijon à ce jour
(deux fois plus qu’il y a un an seulement). Après une boucherie rue
Bertillon et une maison sur Chenôve, l’ancien internat de l’école
Nationale des greffes, bâtiment appartenant au ministère de la justice,
est depuis le 26 Novembre 2011 le nouveau squat de « réfugiés
politiques » dans la capitale Bourguignonne ! La
polémique autour du bâtiment public est d’autant plus sulfureuse que le
tribunal a été saisi pour violation du droit de propriété (car même si
certaines parties du bâtiment sont inoccupées, il reste néanmoins
utilisé pour loger des fonctionnaires de l’Ecole Nationale des greffes).
Or
depuis le 26 Janvier, c’est 65 demandeurs d’asile qui ont élu domicile
dans ce bâtiment. Hasard ou non, Lundi 30 Janvier, un huissier vient
constater son occupation… par huit personnes seulement, dont certaines
ne sont pas demandeurs d’asiles ! Ces huit personnes seront sommées de
quitter les lieux, suite au jugement référé du Tribunal de Dijon du
Jeudi 02 Février. L’ultimatum concerne uniquement ces huit personnes et
ne dit pas ce qui sera mis en œuvre pour faire en sorte que les 57
autres squatteurs ne viennent pas réinvestir les lieux une fois que
l’orage sera passé !
Il
est important de préciser qu’une vingtaine d’associations soutiennent
les squatteurs, parmi elles, RESF, le Mrap, la Licra ou la Ligue des
droits de l'Homme. Dès le rendu du verdict, le collectif d’associations a
annoncé qu’il allait mener différentes actions pour aider les
demandeurs d’asile à préserver leur squat, à commencer par un dépôt de
recours auprès du préfet de Dijon ! L’agitation n’est donc pas finie
dans ce quartier d’ordinaire plutôt calme situé à l’angle du boulevard
de la Marne et de la rue Aristide Briand à Dijon! En effet, outre le
saccage des lieux - qui va ramasser les déchets divers et réparer les
dégradations ? – comment ces demandeurs d’asiles clandestins vont se
nourrir et se vêtir ? La réponse est paradoxale, mais le budget alloué
par l’état aux demandeurs d’asile est passé à 376 millions d’euros en
2012 (soit +27% par rapport à 2011) !
Le
cas des squatteurs de l'Ecole Nationale des Greffes de Dijon devient de
plus en plus médiatisé et on peut se poser légitimement la question :
mais à quel double jeu s’amusent les pouvoirs publics, puisque le même
état accueille les demandeurs d’asile clandestins d’un côté – en y
consacrant un budget qui fera bien entendu défaut au développement du
pays - et se targe d’un autre côté, à grand renforts médiatiques, de les
renvoyer dans leur pays manu militari !? Se faire bonne presse en
annonçant haut et fort l’expulsion de 8 personnes d’un bâtiment public à
quelques mois à peine des élections !? Nous verrons bien si ces mesures
seront suivies et si elles s’étendront aux autres squatteurs...
Pour
revenir sur les raisons d’une telle situation, il faut revenir à la fin
de la seconde guerre mondiale et la signature de la Convention
de Genève du 28 juillet 1951, entre l'ONU et ses pays membres, qui
donne ‘droit d’asile aux réfugiés politiques de pays en guerre’. C’est
sur cette base juridique que tous les ans des milliers de clandestin
viennent en France illégalement et se font connaître pour réclamer leur
droit d’asile ! Un pays en guerre ne l'est-il pas par le soulèvement
individus qui se battent pour leur liberté? La liberté se trouve elle
loin de ses racines et de son peuple? Quoi qu'il en
soit, l’augmentation du nombre de demandeurs d’Asiles en France est
exponentielle (+44% en 2012 par rapport à 2011)!
En
France, la demande est acceptée dans 30 % des cas environ. C’est bien
supérieur à la plupart de nos voisins (en Grèce, par exemple, le taux de
réponses positives est de 0,5 %). La France est aujourd’hui la première
nation européenne pour les demandes d’asile! Cet
argent – du contribuable ! - dépensé pour accueillir ces gens est il un
investissement à long terme pour la France ? Les collectifs de défense
de ces demandeurs d’asile Dijonnais, également présents dans bien des
cas similaires un peu partout en France, ne s’y trompent pas, c’est une
belle opportunité pour eux de parvenir à leur idéal de monde sans
frontières ! Mais c’est un idéal de libre échange qui est visiblement
aussi convoité par nos gouvernements de droit financier, qui sont
subtilement façonnés depuis l’après guerre par le diktat de l'ONU !
RKB
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