mercredi 8 février 2012

Occupation d’un bâtiment administratif par des demandeurs d’asile africains à Dijon


 Principalement venus d’Afrique de l’Est et du Congo,  c’est au total plus de 600 demandeurs d’asile qui occupent Dijon à ce jour (deux fois plus qu’il y a un an seulement). Après une boucherie rue Bertillon et une maison sur Chenôve, l’ancien internat de l’école Nationale des greffes, bâtiment appartenant au ministère de la justice, est depuis le 26 Novembre 2011 le nouveau squat de « réfugiés politiques » dans la capitale Bourguignonne ! La polémique autour du bâtiment public est d’autant plus sulfureuse que le tribunal a été saisi pour violation du droit de propriété (car même si certaines parties du bâtiment sont inoccupées, il reste néanmoins utilisé pour loger des fonctionnaires de l’Ecole Nationale des greffes).


Or depuis le 26 Janvier, c’est 65 demandeurs d’asile qui ont élu domicile dans ce bâtiment. Hasard ou non, Lundi 30 Janvier, un huissier vient constater son occupation… par huit personnes seulement, dont certaines ne sont pas demandeurs d’asiles ! Ces huit personnes seront sommées de quitter les lieux, suite au jugement référé du Tribunal de Dijon du Jeudi 02 Février. L’ultimatum concerne uniquement ces huit personnes et ne dit pas ce qui sera mis en œuvre pour faire en sorte que les 57 autres squatteurs ne viennent pas réinvestir les lieux une fois que l’orage sera passé !



Il est important de préciser qu’une vingtaine d’associations soutiennent les squatteurs, parmi elles, RESF, le Mrap, la Licra ou la Ligue des droits de l'Homme. Dès le rendu du verdict, le collectif d’associations a annoncé qu’il allait mener différentes actions pour aider les demandeurs d’asile à préserver leur squat, à commencer par un dépôt de recours auprès du préfet de Dijon ! L’agitation n’est donc pas finie dans ce quartier d’ordinaire plutôt calme situé à l’angle du boulevard de la Marne et de la rue Aristide Briand à Dijon! En effet, outre le saccage des lieux - qui va ramasser les déchets divers et réparer les dégradations ? – comment ces demandeurs d’asiles clandestins vont se nourrir et se vêtir ? La réponse est paradoxale, mais le budget alloué par l’état aux demandeurs d’asile est passé à 376 millions d’euros en 2012 (soit +27% par rapport à 2011) !  



Le cas des squatteurs de l'Ecole Nationale des Greffes de Dijon devient de plus en plus médiatisé et on peut se poser légitimement la question : mais à quel double jeu s’amusent les pouvoirs publics, puisque le même état accueille les demandeurs d’asile clandestins d’un côté – en y consacrant un budget qui fera bien entendu défaut au développement du pays - et se targe d’un autre côté, à grand renforts médiatiques, de les renvoyer dans leur pays manu militari !? Se faire bonne presse en annonçant haut et fort l’expulsion de 8 personnes d’un bâtiment public à quelques mois à peine des élections !? Nous verrons bien si ces mesures seront suivies et si elles s’étendront aux autres squatteurs...



Pour revenir sur les raisons d’une telle situation, il faut revenir à la fin de la seconde guerre mondiale et la signature de la Convention de Genève du 28 juillet 1951, entre l'ONU et ses pays membres, qui donne ‘droit d’asile aux réfugiés politiques de pays en guerre’. C’est sur cette base juridique que tous les ans des milliers de clandestin viennent en France illégalement et se font connaître pour réclamer leur droit d’asile ! Un pays en guerre ne l'est-il pas par le soulèvement individus qui se battent pour leur liberté? La liberté se trouve elle loin de ses racines et de son peuple? Quoi qu'il en soit, l’augmentation du nombre de demandeurs d’Asiles en France est exponentielle (+44% en 2012 par rapport à 2011)!



En France, la demande est acceptée dans 30 % des cas environ. C’est bien supérieur à la plupart de nos voisins (en Grèce, par exemple, le taux de réponses positives est de 0,5 %). La France est aujourd’hui la première nation européenne pour les demandes d’asile! Cet argent – du contribuable ! - dépensé pour accueillir ces gens est il un investissement à long terme pour la France ? Les collectifs de défense de ces demandeurs d’asile Dijonnais, également présents dans bien des cas similaires un peu partout en France, ne s’y trompent pas, c’est une belle opportunité pour eux de parvenir à leur idéal de monde sans frontières ! Mais c’est un idéal de libre échange qui est visiblement aussi convoité par nos gouvernements de droit financier, qui sont subtilement façonnés depuis l’après guerre par le diktat de l'ONU !  

RKB 

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