Trois collégiennes de 14 ans ont été arrêtées en flagrant délit de vidéo lynchage à Beaune, par une patrouille de police.
Des coups de pied, des claques, des coups de poing et les cheveux
que l’on prend à pleine main, en essayant de faire tomber la victime.
Pendant ce temps, une comparse qui enregistre la scène, avec un
téléphone portable. C’est ce qu’on appelle un « happy slapping » ou en
français un « vidéo lynchage ».
C’est ce que les policiers
beaunois qui patrouillaient vendredi aux alentours du collège Monge, à
Beaune, ont vu. Il était alors 17 heures et les agresseurs étaient au
nombre de trois. Le plus stupéfiant dans cette triste affaire, c’est que
les protagonistes sont âgées de14 ans. Il s’agit de collégiennes qui
n’avaient jamais trop fait parler d’elles, auparavant.
L’établissement
n’est pas non plus un collège à problèmes et le quartier ne fait pas
partie de ces zones sensibles qui défrayent la chronique.
Devant
un tel déchaînement de violence, les policiers qui patrouillaient sont
évidemment intervenus aussitôt. Ils ont interpellé les trois
adolescentes et les ont ramenées au commissariat de police.
La vidéo devait être diffusée sur Internet
La
victime, elle aussi âgée de 14 ans, avait déjà fait l’objet de
violences répétées. Devant la gravité des faits et aussi pour faire
toute la lumière sur cette affaire, les trois adolescentes ont été
placées en garde à vue.
Les premiers éléments qui sont ressortis
de ces interrogatoires ont permis d’établir que les trois collégiennes
frappaient leur victime pour ensuite mettre cette vidéo en ligne sur
Facebook. Les policiers ont d’ailleurs saisi la vidéo.
A l’issue
de leur garde à vue qui a duré quelques heures, elles ont été remises à
leurs responsables civils. Les deux jeunes filles auteurs des coups,
ainsi que celle qui filmait et qui est ainsi considérée comme coauteur
se sont rendues responsables de lourdes incriminations pénales, puisque
les faits sont caractéristiques de violences aggravées commises en
réunion, à proximité d’un collège. Elles bénéficieront de l’excuse de
minorité, mais de tels faits sont passibles de 5 à 7 ans de prison.
Contacté
hier, le commissariat de Beaune insistait sur le fait que ce genre de
comportement fait l’objet d’une prévention organisée, au même titre que
les addictions aux drogues ou à l’alcool et tout spécialement le vidéo
lynchage.
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