Les néo-païens sont de retour en Hongrie ! Dernière preuve en date de
leur influence grandissante, leur don au Kazakhstan d’un « arbre de la
vie » de 9 mètres de haut en l’honneur de leurs « peuples frères des
steppes ». Cet « életfa » symbolise dans la mythologie hongroise la
résistance au Christianisme et constitue un élément essentiel des
croyances táltos, les chamanes hongrois. Plus significatif encore, une
scène extraordinaire s'est déroulée quelques semaines plus tôt au sein
du parlement hongrois : Ojun Adigzsi See-Oglu, un grand chamane venu de
la République russe de Touva aux confins de la Sibérie, s’est livré à
une danse rituelle devant la Sainte-Couronne, le symbole du
christianisme en Hongrie. Ces anecdotes illustrent un renouveau
identitaire plus profond et une contre-culture qui prend de l'ampleur.
Face
au catholicisme romain imposé par la force il y a mille ans par le roi
Szent-Istvan (Saint-Étienne), le paganisme est en train de renaître de
ses cendres. De nombreux courants néo-païens se sont développés au cours
de ces dernières années avec le dépoussiérage d’une histoire hongroise
mythifiée et régulièrement célébrée dans des festivals. Il est fréquent
de rencontrer l’aigle Turul ou le cerf merveilleux Csodaszarvas au
détour d’un village, dont le nom sur le panneau est désormais écris en
proto-hongrois (les runes hongroises), banni jadis par Saint-Étienne.
Emese, Magor, Koppány, Álmos… ces prénoms issus de la mythologie
hongroise sont très populaires. A tel point qu’il semble que la
mythologie païenne et chamanique soit en train de devenir un élément
symbolique de l’identité nationale.
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