mercredi 1 mai 2013

En ce jour de fête du travail


LE GOUVERNEMENT VEUT-IL FAIRE TRAVAILLER LES SALARIÉS JUSQU’À LA DÉPENDANCE?

Nous communiquons un article intéressent publié dans FO Hebdo 3072. Source: Force ouvrière
Mais avant, nous tenons à rappeler au passage que depuis le début de l’affaire de la” réforme des retraites”, Le Mouvement de défense des Travailleurs Europe Identité s’est placé du côté de la justice sociale et des travailleurs. N’hésitant à aucun moment à rappeler le caractère particulièrement injuste et vicieux d’une telle réforme.  En médaillon: le tract d’Europe Identité lors des manifestations contre la réforme des retraites.

Les déclarations sur les retraites du chef de l’État, François Hollande, et de son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sont venues confirmer, le mois dernier, que le gouvernement s’oriente, pour sa future réforme, vers une augmentation de la durée de cotisation nécessaire à l’obtention d’une pension à taux plein. Une piste à laquelle FO a d’ores et déjà dit son opposition. L’augmentation de l’espérance de vie doit-elle nécessairement s’accompagner d’un allongement de la durée de vie au travail, comme le prévoient déjà les réformes Fillon de 2003 et 2010, que l’actuel gouvernement n’a visiblement pas l’intention de remettre en cause? Si l’espérance de vie progresse d’environ deux mois par an, ce n’est pas le cas de l’ «espérance de vie en bonne santé», c’est-à-dire du nombre d’années en bonne santé, sans limitation d’activités et en l’absence d’incapacités, qu’une personne peut escompter vivre. Selon les chiffres dévoilés par une étude de l’Institut national d’études démographiques le 19 avril, l’espérance de vie en bonne santé a stagné en France entre 2005 et 2011, surtout pour les femmes (+0,3 an).

QUID D’UNE RETRAITE EN BONNE SANTÉ?

Or, en France, les indicateurs utilisés pour décider de l’ampleur de l’allongement de la durée de cotisation ne tiennent pas compte de l’espérance de vie en bonne santé, mais des gains d’espérance de vie à 60 ans pour une génération donnée, tels qu’enregistrés par l’INSEE. C’est la loi Fillon de 2003 qui a posé ce principe: elle prévoit de partager les gains d’espérance de vie constatés par l’INSEE selon une règle de trois, entre un allongement de la vie active –pour un tiers des gains constatés– et le temps dédié à la retraite –pour deux tiers.

La loi de 2010 sur les retraites, qui a repoussé l’âge de la retraite de 60 à 62 ans, a confirmé cette règle, tout en accélérant le calendrier de la mise en œuvre de l’allongement de la durée de cotisation: les gains d’espérance de vie, calculés auparavant tous les quatre ans, le sont désormais sur un rythme annuel. À ce rythme, les Français n’auront plus le temps de profiter, en bonne santé, d’une retraite bien méritée…


via terra i poble

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