jeudi 13 juin 2013

les vrais chiffre de l'immigration

Le discours martial du ministre de l'Intérieur sur le dossier des Roms et de l'immigration illégale en général est pris à contre-pied par ses propres statistiques.
Quid de la lutte contre les illégaux? Les chiffres cachés sont édifiants. Dans l'agglomération parisienne, en un an, les «constats d'infraction aux conditions générales d'entrée et de séjour des étrangers» ont diminué de plus de 61 %. Depuis janvier, la baisse est de plus de 87 %. Et même de 93 % en avril (113 clandestins contrôlés contre 1640 le même mois de l'année précédente).
Le discours martial du ministre de l'Intérieur sur le dossier des Roms et de l'immigration illégale en général est ainsi totalement pris à contre-pied par ses propres statistiques. Au moins les chiffres tendent-ils à démontrer que la suspicion de contrôle au faciès par les forces de l'ordre n'a plus lieu d'être…
Jusqu'alors, la Place Beauvau expliquait que la baisse d'activité de la police des étrangers était la conséquence d'une décision de la Cour de cassation qui, à l'été 2012, avait transposé la jurisprudence européenne interdisant toute garde à vue d'un étranger au seul motif qu'il serait en situation illégale sur le territoire.
Mais voilà: depuis le 1er janvier, la police dispose d'un droit de rétention de 16 heures pour contourner cet obstacle. «Ce n'est pas un problème d'outil juridique, mais bel et bien de volonté politique», estime, le député UMP des Alpes-Maritimes Éric Ciotti.
Au plan national, selon l'ONDRP, les constats d'infraction à la législation sur les étrangers sont passés, côté police, de 81.000 à 49.000 en un an (-39 %) et de 9000 faits à 6600, côté gendarmerie (-27 %).
Manuel Valls annonçait, en début d'année, 37.000 éloignements de clandestins en un an. Mais c'était en incluant cinq mois d'action du précédent gouvernement. «Sur les douze derniers mois, le rythme des éloignements a baissé d'un tiers», assure Éric Ciotti. Les centres de rétention administrative, pleins à craquer hier, ne sont plus occupés qu'à moitié.
L'ancien ministre UMP de l'Intérieur, Brice Hortefeux, le déplore: «La gauche a ouvert les portes de l'immigration et affaibli les procédures d'expulsion, à l'inverse de ce que font nos voisins européens, comme la Grande-Bretagne.» À l'entendre, «ce n'est qu'un début». Le flux migratoire, en tout cas, va toujours vers le pays le plus généreux. (via le figaro.fr)

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