En 1914, il est mobilisé au front pour
la durée de la guerre, qu’il termine avec le grade de capitaine. Sous
le pseudonyme de Taëd, il publie »Cadavres et maximes, philosophie d’un
revenant », où il exprime son horreur de la guerre, mais où il est
aussi fasciné par la discipline collective et pour la camaraderie au
front.
Normalien, journaliste, il est député
SFIO de 1926 à 1928 et de 1932 à 1936. En 1933, il est exclu du parti
pour ses doctrines de plus en plus autoritaristes et ses positions
d’union nationale.
Il participe à la création le 5 novembre
1933 du Parti socialiste de France et devient le chef de file des
néo-socialistes, qui sont séduits de plus en plus par les modèles
fascistes. Ministre de l’Air en 1936, dans le cabinet Sarraut, il est
député « rassemblement anticommuniste » en 1939.
Il devient le fondateur le 310 janvier
1941 du RNP, Rassemblement national populaire, qui se déclare socialiste
et européen. Il participe a la création de la LVF. Le 27 août 1941,
il est blessé dans l’attentat de Paul Collette contre Laval, alors
qu’ils passent en revue les troupes de la LVF.
Déat entre le 16 mars 1944 dans le gouvernement comme ministre du travail et de la solidarité nationale de Pierre Laval.
Il se réfugie en Allemagne à l’été 1944
et conserve le titre de ministre du travail au sein de la Commission
gouvernementale à Sigmaringen.
En avril 1945, il quitte l’Allemagne
pour l’Italie, où il finira ses jours sous un nom d’emprunt, converti au
catholicisme, dans le couvent de San Vito, près de Turin.
Durant son exil, il enseigne dans un
collège de Turin, et meurt le 5 janvier 1955, sans rien renier de ses
idées et de ses choix. Son épouse nous quitta en 1995, à l’age de 91
ans.
.VIA "LA FLAMME"
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