samedi 19 décembre 2015

YULE et Solstice d'hiver : aux origines cachées de Noël

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JUL (ou YULE), le Solstice d'Hiver consacré à Wotan/Odin, arrive à grands pas. C'est ce Solstice d'Hiver païen qui fut naguère détourné par l'Eglise chrétienne pour en faire Noël, en le décalant simplement au 24-25 décembre, date à laquelle s'achevaient les Saturnales de la Rome antique, et où l'on célébra aussi à partir d'une certaine époque Sol Invictus, le Soleil Invaincu, de même que, plus marginalement, la naissance du Dieu Mithra, lui-même divinité solaire.

Cette tradition ancestrale remonte donc bien au-delà du christianisme, en dépit des idées reçues. Les rites et festivités liés au Solstice d'Hiver, qu'ils se rattachent à l'antique  tradition romaine ou aux racines germano-nordiques de la célébration, honorent tous la renaissance progressive de la lumière et de la vie, à partir du point le plus obscur de l'année. La période du solstice d'hiver, comprise approximativement entre le 21 et le 25 décembre, est en effet celle où la nuit est la plus longue, et le jour le plus court. Il s'agit donc de célébrer le réveil annoncé de la nature et de la vie, dans le mouvement cyclique des alternances entre la mort et la vie, la rotation éternelle du cycle des saisons, symbolisée notamment par la roue solaire.

A vrai dire, le nom même de Noël est une altération d'une autre désignation de cette fête païenne : la Neue Helle, autrement dit la "Nouvelle Clarté". Elle marque donc le début, à partir du Solstice d'Hiver, d'un lent processus de renouveau de la lumière, des forces de la vie et de la Nature endormies, le soleil commençant très progressivement à briller chaque jour un peu plus longtemps à compter de cette date. Certains auteurs, tels que le très estimable Alain de Benoist dans son ouvrage Fêter Noël, ont pour leur part proposé une autre étymologie du nom français Noël, en le faisant dériver du latin natalis, et en l'apparentant donc à l'italien Natale et au provençal Nadal, qui désignent explicitement la "Nativité". Cette théorie linguistique apparait néanmoins pour le peu hasardeuse, pour ne pas dire douteuse, et ne résiste guère à la comparaison avec celle qui fait dériver le mot de la Neue Helle, nettement plus plausible et convaincante.

C'est dans cette même optique de célébration de l'espoir de la renaissance que se sont popularisées via les traditions germano-nordique comme romaine les décorations à base de branches et de feuilles de houx, de sapin, ces plantes qui demeuraient toujours vertes et qui incarnaient donc le renouveau à venir. Les couronnes de l'Avent, constituées de branches vertes tressées en forme de cercle, participent de la même symbolique, représentant la plante qui reste verte associée au cercle du cycle des saisons et des renaissances, véritable forme simplifiée de la roue solaire, en l'honneur du soleil invaincu et renaissant.

Procède aussi bien entendu du même symbolisme païen l'arbre de Noël, tradition évidemment héritée des anciens usages germaniques et nordiques, tout comme celle de la bûche, qui se rapporte aux anciennes célébrations du Solstice d'Hiver, par rapprochement entre le feu et le soleil à renaître. Le sapin, en sus d'être toujours vert et d'incarner les principes de vie et de renaissance, s'apparente aussi à l'Irminsul des anciens Germains continentaux, ainsi qu'à l'Yggdrasil des anciens Scandinaves. Il est arbre de vie et axis mundi, axe du monde qui soutient et relie les divers plans de l'univers.
Le sapin de Noël se fait ainsi image de l'arbre cosmique, et s'inscrit donc dans une représentation du sacré dont le sens échappe aujourd'hui au plus grand nombre.
Quant à la figure mythique du Père Noël, si chère à l'imaginaire enfantin, elle est en fait issue d'un subtil mélange entre trois  personnages mythologiques : le dieu Wotan/Odin, la déesse Freyja, deux divinités pourvoyeuses symbolisant l'abondance et la fertilité, et le Saint Nicolas chrétien, lui -même constituant une figure pourvoyeuse d'origine païenne.SUITE

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