Je n’ai aucune illusion sur Marine Le Pen et les gens de son entourage. Parler d’une « France apaisée » pour s’en faire une bannière constitue un déni du réel, ce qui est de mauvais augure pour quelqu’un qui prétend assumer les responsabilités du pouvoir.
Ceci
étant, l’important n’est pas là car les suffrages qui vont se porter
sur son nom ne reposent pas sur les qualités ou les défauts de la
candidate. Ils seront en fait l’expression d’un ras-le-bol à l’égard du
Système, d’un rejet pur et simple de ce Système et de ce qu’il véhicule,
en particulier l’immigration-invasion et le Grand Remplacement qu’elle
implique, qui scellerait la mort de notre identité et de notre liberté.
Ces suffrages sont donc utiles car ils constituent un potentiel
prérévolutionnaire.
Pourquoi ?
Parce que les électeurs de Marine Le Pen seront forcément déçus (pour
ne pas dire plus) un jour ou l’autre, par l’écart, puis le profond fossé
existant entre les espoirs qu’ils mettent en elle et ce qu’elle prétend
faire. Car, emprisonnée par son allégeance au Système, qu’elle
dissimule de moins en moins, surtout sur l’immigration et la société
multiraciale, elle suscitera une déception à la mesure des illusions
qu’elle aura suscitées et entretenues.
Alors
– et c’est là que tout peut arriver – il y aura des gens, beaucoup de
gens, prêts à se rallier à l’idée que seule une solution radicale,
mettant en question et rejetant l’ensemble du Système, pourra tirer du
gouffre notre pays et notre peuple. Hypothèse peu probable, disent
certains (pour se rassurer) mais qu’on ne peut cependant exclure
totalement : si un certain nombre de Gaulois finissent, excédés, par
réagir vraiment, c'est-à-dire physiquement, que se passera-t-il ? Cela
s’appelle une Révolution. Une Révolution identitaire, portée par
certains, dont nous sommes. Préparons-nous.
Pierre VIAL
C’est à lire :
- Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs, Gallimard, 2016, 144 pages, 15 euros.
- Philippe de Villiers, Les cloches sonneront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016, 316 pages, 22,50 euros.
- Michel Onfray, Décadence, Flammarion, 2017, 750 pages, 22,90 euros. - Jean-Claude Michéa, Notre ennemi, le capital, Flammarion, 2017, 314 pages, 19 euros.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire