samedi 12 novembre 2011

Nos traditions : le chêne, arbre sacré

« Les Celtes rendent un culte à Zeus, mais l’image de Zeus, chez les Celtes, est un grand chêne ».
Maxime de Tyr, IIème siècle ap. J.-C.

Chez les peuples indo-européens, la sacralité des arbres occupe une place privilégiée au cœur des représentations symboliques.
D’une manière générale, pour les sociétés agro-pastorales des régions tempérées, l’arbre et la forêt servaient de refuge, offraient l’alimentation pour les hommes et le bétail, ainsi que du bois de chauffage et de construction. Probablement très tôt, dès le Néolithique et l’Âge du Bronze, les peuples d’Europe conférèrent une valeur particulière à certains individus particulièrement grands, solides ou âgés (comme pour l’Irminsul saxon, attesté pour l’époque de Charlemagne). De là, l’arbre devint souvent une image du centre du monde, de l’axe même du monde reliant les trois niveaux inférieur, médian et supérieur (l’arbre cosmique attesté dans plusieurs mythologies, comme l’Yggdrasil scandinave), puisqu’il plonge ses racines profondément dans la Terre, élance ses branches vers le ciel, comme pour le soutenir ; à une échelle plus petite, l’arbre était souvent associé à la symbolique du centre des territoires ethniques, le mediolanum des Celtes, littéralement « le milieu de la plaine », devenu le nom de nombreuses cités du monde celte (Melun, Meylan, Mâlains, Milan, etc.).
Chez les Celtes anciens, c’est, parmi toutes les essences d’arbres, le chêne qui revêtait semble-t-il une importance particulière : les textes légendaires irlandais du Moyen-âge évoquent encore la tradition selon laquelle l’intronisation royale se faisait toujours auprès d’un arbre sacré, le plus souvent un chêne, dont la longévité et la robustesse étaient gage de réussite (M. J. Green).suite

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