Alpiniste,
motard, explorateur ou soldat perdu, Saint-Loup, pseudonyme de Marc
Augier (19 mars 1908 – 16 déc. 1990), s'est lancé à corps perdu dans
toutes les aventures de ce siècle. Militant de gauche et pionnier des
Auberges de Jeunesse, ayant rejoint les rangs de la LVF sur le front de
l'Est tout en se démarquant de l’idée d'une Europe une-et-indivisible à
la mode jacobine telle que la voyaient les dirigeants du Reich
national-socialiste, il mènera après la Seconde Guerre mondiale une
carrière de journaliste et d'écrivain. Magnifique romancier à
l’imagination fertile, ce chouan moderne avait fait de la matière
historique une vision épique : il inventa littéralement une Europe des
“Patries charnelles”, autrement dit une Europe des régions, pour
laquelle chaque province d’Europe « recevait son autonomie culturelle
totale et restait dépendante de la fédération pour l’économie, la
politique étrangère et la défense ».
◘ Avertissement : par ethnisme
est entendu la stratégie défensive de minorités ethniques /
linguistiques ayant le sentiment d'appartenir à une nation qui n'est pas
la nation support de l'État (et se démarquant par là du statut
conventionnel de minorité nationale). Pour les mouvements régionalistes, il s'agissait après-guerre de poser l'ethnie
en un sens objectif, celui de collectivité préssentant certains
caractères distincts communs de langue, de culture ou de civilisation.
Il ne saurait y avoir de parti-ethnie d'autant plus que la vie
communautaire, traversée de différenciations sociales, invite plutôt à
une logique collaborative. La revendication ethniste n'est pas un
tribalisme mais une recherche d'autonomie politique. De par une
communauté de destin selon Guy Héraud, les régionalismes européens ont
vocation à s'associer dans un cadre fédéral. Cet idéal animait
également, sur un plan personnel et non point collectif,
l'écrivain-aventurier Saint-Loup. Pour ce motard qui avait sillonné aux 4
vents ses régions tel un chevalier quêteur d'authenticité, l'Europe
était idéalement celle aux cent drapeaux. Malgré l'équivoque du terme ethnos
offrant à certains l'occasion de légers glissements sémantique et
idéologique, l'ethnisme chez Saint-Loup ne peut si simplement être
ramené à l'éthique racialiste (et nullement raciste au sens courant) qui
est au demeurant la sienne. suite
apres avoir lu face nord, nouveaux cathares pour montségur, pays d'aoste, je suis en train de terminer "plus de pardon pour les bretons". j'ai découvert des patries charnelles passionnantes et une europe bien a la Saint Loup il me manque encore la "republique du mont blanc" pour decouvrir un nouveau pays.
RépondreSupprimerJL