dimanche 29 septembre 2013

NATIONALISME OU REGIONALISME FACE AU CAPITAL ?

La révolution nécessite un projet commun.
Hors, l’une des principales fractures qui opposent les révolutionnaires français et européens (qu’ils soient principalement nationalistes ou socialistes), est constituée par l’opposition entre régionalistes et partisans de l’Etat-Nation.
Le régionalisme avance de bons arguments, il convient donc de ne pas les balayer d’un revers de main. Mais de résoudre, avec analyse et pragmatisme, cette question importante. Le conflit s’est illustré encore récemment lorsque des phalangistes espagnols ont attaqué un meeting pro-indépendance de la Catalogne.

Deux conceptions différentes du régionalisme :

Le régionalisme que nous rencontrons le plus à « droite » est l’euro-fédéralisme à la sauce Geert Wilders. D’inspiration libérale (moins d’etat, liberté de commerce) et véhiculé par la bourgeoisie de province, alliée au secteur tertiaire (fibre poujadiste ?) ce « régionalisme » partirait dans la plupart des cas d’un sentiment de défiance face au pouvoir central. Sentiment compréhensible quand on voit l’arrogance du jacobinisme français mis au service de la dictature de l’Union Européenne Technocrate. Le problème c’est que ce régionalisme ne propose pas un système anti-capitaliste, mais plutôt un alter-capitalisme, un alter-européisme. Ce n’est pas l’Europe des 100 drapeaux, mais l’Europe des 1000 drapeaux. On utilisera pour désigner ce panier de crabes, l’horrible expression : eurofédéralisme ou euro-régionalisme. Le modèle a été largement véhiculé par le Bloc Identitaire (qui évidemment s’en défend), qui a bien maladroitement utilisé le drapeau de l’Union Européenne dans certaines de ses manifs… du reste, ce courant et ses diverses scissions (réseau Identités, etc) mettent très rarement en avant l’emblème national ou la notion de France, lui préférant un volkisme centré sur les folklores locaux. On retrouve en partie une vision allemande de l’Europe, qui n’est finalement pas si opposée au projet européen actuel. En fait, plutôt que d’une gestion centrale des marchés, l’application de cette option entraînerait un capitalisme localiste, une compétition acharnée des régions, la disparition de facto de la France et faciliterait grandement le travail d’un Capital apatride et prédateur.

D’autre part, on trouve un modèle de régionalisme gauchiste, à savoir celui qui prédomine dans le pays basque, chez les catalans, en Bretagne, etc, et dont le modèle légitime serait l’IRA.
En principe, on apellerait à un socialisme local par autogestion. Organisation locale comme moyen de contrer l’invasion du capital, qui serait porté par l’Etat central. Cette idée n’est pas dénuée de fondement. Elle a beaucoup de choses pour nous plaire de par son inspiration résolument socialiste, révolutionnaire, anticapitaliste et à la fois, enracinée et identitaire. Toutefois, elle semble ignorer que le monde actuel, que l’on veuille ou non, est régi par des ensemble 1000 fois plus puissants que ne pourrait l’être la Lorraine autonome ou la Bretagne indépendante… Et la tendance de ces régionalismes « de gauche » à jouer l’Europe contre la Nation les amène à de dangereuses alliances qui compromettraient, de naissance, tout espoir d’autonomie en cas d’indépendance. On pense par exemple aux indépendantistes catalans qui sont ouvertement soutenus par les instances sionistes et certains lobbys juifs ou atlantistes. En fait, ce fait n’est pas du tout absurde si l’on prend le problème sous un angle géopolitique. suite de l'article

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire