Quand
nous disions depuis longtemps, par exemple sur notre site, que nous
sommes en guerre, on nous répondait par l’ironie (« vous exagérez, quand
même ! ») ou par le mépris (certains intellectuels assurant que le choc
des civilisations était un fantasme dû à notre étroitesse d’esprit) ou
encore par l’intimidation façon Taubira (en nous menaçant d’une
inculpation pour « incitation à la haine raciale » …).
Et
pourtant les faits sont là, inscrits dans une réalité que beaucoup
semblent découvrir tout d’un coup, un peu comme l’existence de la lune
(Manuel Valls, dans le style Tartarin de Tarascon : « Nous gagnerons
cette guerre »). Nous ne prétendons pas être plus intelligents que ceux
qui nous critiquent. Mais nous avons pour nous, par rapport à eux, une
force que personne ne pourra nous enlever : nous nous déterminons non en
fonction des utopies et des dogmes, mais par rapport à ce qui existe,
nous nous mettons à l’école du réel, comme le faisaient nos guides
spirituels, ces Grecs de l’Antiquité qui refusaient d’être abusés par
les mystifications d’un Orient jouant de la naïveté d’Européens à qui il
était si commode de faire prendre des vessies pour des lanternes.
J’étais
ces jours-ci à Genève. Me promenant dans le centre de cette belle
ville, dont le caractère calviniste devient acceptable au bout de
quelques décis d’un vin blanc gouleyant, je vis sur un mur une grande
inscription tracée à la peinture noire : « Islam= paix ». Quelques
heures auparavant avait eu lieu le massacre de Paris, auquel se
consacraient tous les media. Cette vision surréaliste m’a renforcé dans
la conviction de la jobardise intrinsèque des Occidentaux (n’importe
quelle autorité digne de ce nom aurait évidemment fait le nécessaire
pour que cette inscription provocatrice fût effacée dans les meilleurs
délais…). On était un samedi soir, les braves Genevois allaient se
donner un peu de bon temps et n’allaient quand même pas se compliquer la
vie en se demandant si le mot de « paix » ne devait pas être
logiquement remplacé par celui de « guerre ». Et puis, Genève est loin
de Paris, non ?
Je
ne souhaite bien sûr pas le malheur des Genevois. Mais il se pourrait
qu’ils découvrent un jour que nous sommes entrés dans un monde où la
guerre, planétaire, n’épargnera personne. Certains Français commencent à
percevoir cette réalité. Dure réalité ? La réalité n’est ni dure ni
douce. Elle est. Notre monde commence à payer l’erreur mortelle qui
consiste à nier cette évidence. Tout le monde il est beau, tout le monde
il est gentil… Les bisounours vont payer la note de leur aveuglement et
tant pis pour eux.
Nous,
nous disons à nos sœurs et frères de sang : n’écoutez pas les prophètes
de malheur qui parlent de tolérance et d’amour universel. Ce sont eux
qui ouvrent votre porte aux égorgeurs. Ne comptez que sur vous-mêmes
pour protéger votre vie et celle des vôtres. Et souvenez-vous du sage
principe qui guidait les vieux Romains : SI VIS PACEM PARA BELLUM (« Si
tu veux la paix, prépare la guerre »).
Pierre VIAL
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