La Butte de Thil
Fleurons de la Bourgogne médiévale : le château de la Butte de Thil, en Côte-d'or. André Malraux avait qualifié le monument de "plus vieux château féodal de France" : en effet, un partie de l'enceinte remonte au IXème siècle, soit à l'époque carolingienne. Si l'on ajoute que la forteresse s'est implantée sur un ancien oppidum gaulois (et non "romain", comme on lit trop souvent), on comprend bien qu'il s'agit d'un lieu de grande portée historique.
Cependant, c'est à partir XIIème siècle seulement que le monument prend la forme qu'il a encore aujourd'hui. Sa situation est remarquable et explique la grande permanence de l'occupation : à près de 500 m d'altitude, la Butte de Thil permet de surveiller les Monts de l'Auxois, à l'Est, ceux du Morvan, à l'Ouest, et les importantes voies de communication qui depuis des siècles passent dans les vallées du Serein et de l'Armençon.
Au XIVème siècle, Jean II de Thil donne à la famille un éclat sans précédent en accédant à la charge de connetable du Duc de Bourgogne, c'est-à-dire le chef de ses armées. Cette ascension se traduit dans le paysage par la construction d'un immense donjon, un tour de 25 m de hauteur appelée "espionne de l'Auxois" et par la fondation de la collégiale qui fait face au château, à l'autre extrémité de la Butte.
Les deux monuments, privés mais appartenant à deux propriétaires différents, sont classés monuments historiques et visitables. Les lieux, préservés de toute défiguration moderne, sont propices à la rêverie et à l'évocation des temps anciens. Une promenade à ne pas manquer, un lieu extrardinaire pour découvrir l'âme de notre région.
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