Nous le disons depuis
longtemps : le XXIe siècle est le temps des guerres raciales. Prévision
pour l’avenir ? Non, c’est déjà une réalité, sous nos yeux, et seuls les
aveugles, volontaires ou non, peuvent le nier, pour des raisons qui
vont de l’aveuglement idéologique au confort mental de petits bourgeois
effrayés à l’idée de ce que cela implique et qui préfèrent choisir
l’attitude de l’autruche et celle d’un individualisme égoïste (après
tout, cela ne se passe pas devant ma porte et puis après moi le
déluge…).
Et pourtant les faits sont là
et les media, dont les défauts et les méfaits sont grands, sont malgré
tout obligés d’en rendre compte. Ainsi en va-t-il pour les émeutes qui
enflamment les Etats-Unis. A Ferguson (ville de la banlieue de
Saint-Louis, dans le Missouri), voitures incendiées, pillages et
destructions de commerces ont été le fait de ceux qu’on appelle
pudiquement des « Afro-Américains », ces Noirs prenant prétexte, pour
justifier leurs exactions, de la décision d’un grand jury, composé de
douze personnes, ayant décidé, après examen de la totalité des
témoignages (une soixantaine) recueillis sur les lieux du drame, ainsi
que des pièces à conviction (enregistrements, interrogatoires, centaines
de photos), que le policier blanc qui avait tué un jeune Afro-Américain
avait agi en état de légitime défense, après avoir été agressé au
volant de la voiture avec laquelle il patrouillait.
La ville de Ferguson illustre
le fossé racial qui, aux Etats-Unis, existe depuis toujours entre des
communautés que tout sépare – malgré les images d’Epinal véhiculées
depuis la guerre de Sécession et jusqu’à l’élection d’Obama par tous
ceux que cette évidence dérange car elle perturbe leur prêchi-prêcha
multiracial. Pourtant toujours en pointe du politiquement correct, le
journal Le Monde (26
novembre) est obligé de reconnaître qu’est évidente « la fracture
ethnique de Ferguson, désormais majoritairement peuplée
d’Afro-Américains ». Cette fracture est à l’origine des manifestations
violentes qui, en écho à celles de Ferguson, ont éclaté dans 170 villes
américaines (dont Boston, Philadelphie, Los Angeles, New York).
Une seule question : si un
policier noir (ou blanc) avait tué un Blanc y aurait-il eu la moindre
manifestation de la part des Noirs ? Evidemment non. Aux Blancs d’en
tirer les conséquences qui s’imposent.
Pierre VIAL
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