vendredi 13 septembre 2013

LE MODELE IMPERIAL

Son existence se justifie par la recherche de la puissance et de la pérennité des peuples qu’il rassemble de façon fédérale en une communauté politique et historique. L’ Empire n’a pas non plus vocation (car c’est une de ses dérives possibles) à devenir un «État mondial», comme c’est le rêve, par exemple, de l’islam ou du système de domination occidentalo-américain. Selon notre conception, l’Empire n’inclut et ne prend en charge le destin que des seuls peuples qui peuvent historiquement, culturellement et ethniquement, se dire et se sentir parties de la même communauté globale.

Il existe pourtant une conception négative et suicidaire de l’Empire : c’est le modèle de l’Empire romain finissant, celui d’après les édits de Caracalla (qui accordèrent la citoyenneté romaine à tous les sujets impériaux, quelle que fût leur origine), c’est le modèle de l’Empire d’Alexandre qui voulait fondre en un seul ensemble Grecs et Orientaux, c’est aussi celui des Empires coloniaux européens qui aboutissent aujourd’hui à la colonisation de l’Europe.

Bref, cette forme d’Empire doit être rejetée parce qu’elle est ethnopluraliste et multiraciale, et aboutit toujours à la destruction du peuple-souche et aux conflits intérieurs.

La seule conception positive de l’Empire est celle qui ne l’oppose pas à l’idée de Nation au sens romain de «natifs d’un même grand-peuple». L’Empire est alors une fédération de nations ethniquement apparentées, une grande nation fédérale, en quelque sorte. Tel est le véritable modèle impérial.

L’Empire n’est donc nullement l’État-nation à la fois cosmopolite et centralisé, mais un ensemble de nations libres et fédérées, ethniquement, culturellement et historiquement parentes. L’idée d’Empire n’est donc admissible que si elle échappe à l’universalisme et à son inéluctable dérive vers l’idée d’État mondial.

De Guillaume Faye : «Pourquoi nous combattons».

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