Son
existence se justifie par la recherche de la puissance et de la
pérennité des peuples qu’il rassemble de façon fédérale en une
communauté politique et historique. L’ Empire n’a pas non plus vocation
(car c’est une de ses dérives possibles) à devenir un «État mondial»,
comme c’est le rêve, par exemple, de l’islam ou du système de domination
occidentalo-américain. Selon notre conception, l’Empire n’inclut et ne
prend en charge le destin que des seuls peuples qui peuvent
historiquement, culturellement et ethniquement, se dire et se sentir
parties de la même communauté globale.
Il existe pourtant une
conception négative et suicidaire de l’Empire : c’est le modèle de
l’Empire romain finissant, celui d’après les édits de Caracalla (qui
accordèrent la citoyenneté romaine à tous les sujets impériaux, quelle
que fût leur origine), c’est le modèle de l’Empire d’Alexandre qui
voulait fondre en un seul ensemble Grecs et Orientaux, c’est aussi celui
des Empires coloniaux européens qui aboutissent aujourd’hui à la
colonisation de l’Europe.
Bref, cette forme d’Empire doit être
rejetée parce qu’elle est ethnopluraliste et multiraciale, et aboutit
toujours à la destruction du peuple-souche et aux conflits intérieurs.
La seule conception positive de l’Empire est celle qui ne l’oppose pas à
l’idée de Nation au sens romain de «natifs d’un même grand-peuple».
L’Empire est alors une fédération de nations ethniquement apparentées,
une grande nation fédérale, en quelque sorte. Tel est le véritable
modèle impérial.
L’Empire n’est donc nullement l’État-nation à
la fois cosmopolite et centralisé, mais un ensemble de nations libres et
fédérées, ethniquement, culturellement et historiquement parentes.
L’idée d’Empire n’est donc admissible que si elle échappe à
l’universalisme et à son inéluctable dérive vers l’idée d’État mondial.
De Guillaume Faye : «Pourquoi nous combattons».
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