Edito de la Nouvelle Revue d’Histoire n°62 – septembre-octobre 2012
En kiosque à partir du 1er septembre 2012
Ceux qui ont été happés dans leur jeunesse par les sortilèges de
l’action politique restent souvent tentés de rechercher des solutions
politiques à l’effondrement de notre ancienne civilisation européenne,
en témoins stupéfaits et révoltés. À eux se pose l’éternelle question du
« Que faire ? »
Qu’est-ce que notre époque peut retirer des exemples et des échecs
des « droites radicales » européennes d’autrefois ? Certainement pas des
recettes politiques. On ne reverra plus ce qu’elles ont vécu, pas plus
qu’on ne reverra le siècle de Louis XIV ou celui des Hohenstaufen. Il
n’y aura plus jamais en Europe de « Grand Soir » à la façon de 1917, ni
de révolution « immense et rouge » sur le mode fasciste. Non seulement
c’est fini, mais nous savons que les espérances placées dans ces
révolutions ont souvent très mal tourné, les meilleures intentions ayant
souvent viré au cauchemar et aux catastrophes. Ce qui subsiste, c’est
la constante leçon de l’hétérotélie : un grand projet volontariste
aboutit souvent à des résultats opposés aux intentions. L’espérance
libératrice de 1789 accoucha de la Terreur puis de la dictature
napoléonienne. L’espoir d’une révolution communiste égalitaire aboutit
aux tueries du stalinisme puis au colossal échec de 1989. L’espérance
d’une nouvelle chevalerie présente dans le fascisme et le
national-socialisme enfanta les boucheries de la Seconde Guerre mondiale
et la destruction de toute une civilisation…suite de l' édito
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire